Construire une cheminée
Quoi de plus agréable que la chaleur d’un âtre ? Appréciée pour ses avantages financiers et son esthétique, la cheminée reprend sa place au sein des foyers français. En chauffage principal ou d’appoint, son installation engage des travaux lourds et coûteux.
Voici tout ce que vous devez savoir sur la construction d’une cheminée maçonnée.
La réglementation
Avant toute chose, il faut savoir que l’installation d’une cheminée est réglementée par des normes de sécurité, spécifiques au type d’appareil souhaité : foyer ouvert, fermé, insert… ainsi que le conduit et la mise en œuvre. Elle a pour vocation de protéger notamment des risques d’intoxication au monoxyde de carbone.
L’appareil choisi doit répondre aux normes NF ou CE. Pour son installation, le mur d’adossement doit être isolé avec des panneaux de laine de roche. Il est obligatoire de protéger la hotte avec un caisson d’isolation, et de disposer une grille de ventilation située à moins de 30 cm du plafond. La cheminée doit reposer sur un sol stable et incombustible. D’autres normes légifèrent notamment la sortie de toit, le tubage ou encore le ramonage.
Pour être certain d’installer une cheminée aux normes, n’hésitez pas à faire appel à un professionnel qualifié !
Les étapes de construction
Si votre cheminée remplace un ancien appareil, son emplacement ne pourra être changé. Si votre projet est neuf, vous avez le choix entre différentes configurations :
- La cheminée murale,
- La cheminée d’angle,
- La cheminée centrale ou double face,
- La cheminée suspendue.
Une fois l’emplacement déterminé, la première étape consiste à protéger vos murs. Il faudra retirer les revêtements sensibles (lambris, papier peint, polystyrène, etc), et les remplacer par un matériau isolant.
À partir de là, 2 solutions s’offrent à vous : opter pour une cheminée prête à poser, où faire appel à un artisan maçon. La cheminée prête à poser se présente en un seul bloc, avec un foyer fermé, un habillage et une hotte. Elle se pose simplement et ne nécessite pas de travaux de maçonnerie.
Si vous faites appel à un maçon, celui-ci mettra en œuvre la souche de cheminée, installera l’appareil et son arrivée d’air. L’installation et la qualité du conduit d’évacuation déterminera notamment le rendement de la cheminée. Ses dimensions devront être proportionnelles à la taille de l’appareil, afin d’effectuer un tirage efficace, c’est-à-dire sa capacité à évacuer le gaz de combustion et à le renouveler avec un air neuf. Le tirage permet d’oxygéner le feu afin de le faire durer plus longtemps.
Dans le cas d’un foyer fermé, on procède au tubage de cette paroi en introduisant un tube métallique à travers le conduit. Celui-ci permet d’améliorer la circulation des gaz et d’éviter qu’ils ne pénètrent dans les parois en brique ou en terre cuite.
Les différents types de conduits maçonnés
Différent d’une installation classique, le conduit maçonné présente quelques avantages. Il se réalise sans tubage, et présente donc une résistance au feu comme imposée dans la réglementation en vigueur (résiste à des chocs thermiques pouvant aller jusqu’à 1 000 °C).
Il est également imperméable aux gaz et supporte la condensation et la corrosion de fumée. On retrouve différents types de conduits maçonnés :
- Le conduit en pouzzolane, un matériau minéral naturel,
- Le conduit en terre cuite, naturellement résistant,
- Le conduit en céramique, qui permet une isolation efficace.
Pour tout savoir sur les conduits maçonnés, retrouvez tous les détails dans cette rubrique.